Victor EPOUDRY, témoignage d’une année de césure

témoignage d’une ANNÉE DE CÉSURE, entre trek au Népal et stages

Après avoir obtenu son bac S avec mention bien en 2019, Victor EPOUDRY est entré en prépa intégrée à l’ENSGSI via le concours Polytech. Victor faisait partie de la promo 2024 mais il appartient maintenant à la promo 2025 !

Avant sa césure, il s’était fixé 2 objectifs : trouver un stage en Suisse et faire un trek au Népal. Et bien c’est mission réussie !

🚀 Népal : Un défi physique et mental

Pour commencer son année de césure, Victor a décidé de partir au Népal pour un trek jusqu’au camp de base de l’Everest (à environ 5400 mètres d’altitude), un objectif ambitieux pour se remettre au sport. Bien qu’il ait pris un guide pour des raisons de sécurité, Victor a choisi de voyager seul.

C’était une façon de me challenger physiquement et mentalement. J’avais toujours voyagé avec des amis ou de la famille, mais cette fois, c’était différent. Je partais tout seul, dans un endroit que je ne connaissais pas, et cela m’a vraiment poussé à sortir de ma zone de confort. Il y a un côté très introspectif quand tu es seul, tu peux vraiment te recentrer sur toi

Victor EPOUDRY

Le trek a bien sûr été marqué par des moments difficiles. Victor a dû faire face à différents obstacles : fatigue, manque d’oxygène, températures glaciales…

L’un des moments les plus intenses de son aventure a été lorsque son taux d’oxygène dans le sang a chuté à un niveau critique. En haute altitude, l’air est tellement raréfié que chaque respiration devient plus difficile, et la saturation en oxygène dans le sang peut chuter dangereusement. Un jour, le guide de Victor a constaté qu’il était à seulement 50% de saturation, un niveau extrêmement bas, bien inférieur à la normale qui est d’environ 100% à Nancy.

« À ce moment-là, je n’avais plus d’énergie, j’étais très faible, comme si mon corps était en mode veille. Mon guide m’a regardé et m’a dit : ‘Tu devrais être mort’. C’était assez flippant », raconte-t-il.

Cette situation a failli tourner au drame, mais heureusement, Victor a pu récupérer après une nuit… dans des conditions extrêmement froides !

« C’était la nuit la plus froide de ma vie, à -17°C, et dans un lodge en bois où la température à l’intérieur était à peu près la même qu’à l’extérieur. Je n’avais pas faim, je n’avais pas de forces, mais je me suis dit que si j’abandonnais c’était la solution de facilité, et je ne voulais pas faire ça parce que ça signait la fin de mon aventure. Ça a pris 2 jours pour que cela aille mieux », explique Victor.

En raison du trek, Victor n’a pas pu explorer profondément la culture népalaise, car il se trouvait dans une zone touristique. Mais il a pu prendre conscience de la dureté des conditions de vie des porteurs et sherpas qui aident les trekkers à transporter leurs bagages.

« Le camp de base de l’Everest est fréquenté par des touristes, donc c’est difficile de s’imprégner véritablement de la culture locale. Mais ce que j’ai vu m’a marqué. La pauvreté, la simplicité de la vie là-bas, tout est très différent. Quand tu reviens en France, tu vois à quel point tu as de la chance », explique-t-il.

🩺 Médecins Sans Frontières : un stage dans l’humanitaire

Après son aventure népalaise, Victor a effectué un stage de six mois à Genève chez Médecins Sans Frontières (MSF), au sein de l’équipe logistique. Un domaine différent de ce qu’il avait l’habitude de côtoyer, mais qui s’est avéré très formateur.

« Médecins Sans frontières font de la santé dans le monde, surtout dans les pays pauvres. Pour faire cette santé (vaccinations, soins…) ils ont besoin d’activités logistiques (construction, biomédical, traitement de l’eau, traitement des déchets…) »

Chez MSF, Victor a travaillé sur un projet de Business Intelligence pour améliorer la gestion des budgets des équipes logistiques sur le terrain.

« Leur équipe était en manque d’outils pour gérer les budgets dans des contextes de pays en développement comme le Kenya ou le Congo. J’ai donc construit un outil de gestion de budget avec Power BI », explique Victor.

Ce projet lui a permis de développer ses compétences en gestion de projet, mais aussi d’explorer le domaine de la data et de la gestion des données dans un environnement très particulier.

🏢 4Murs : L’expérience BI

De retour en France, Victor a continué sa césure avec un second stage de quatre mois chez 4Murs, une entreprise spécialisée dans la vente de produits de décoration d’intérieur. Là-bas, il a effectué un audit pour analyser les besoins de l’entreprise en matière de Business Intelligence et recommander le meilleur outil pour analyser et visualiser les données des ventes.

Le projet était bien différent de celui chez MSF :

« Là, j’étais plus axé sur l’analyse de données pour améliorer les performances de l’entreprise. Je devais déterminer quel outil de BI choisir en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise. C’était moins opérationnel et plus audit, mais tout aussi intéressant. »

Ce stage a également été l’occasion pour Victor de sortir de sa zone de confort.

« J’ai dû aller voir les responsables de chaque service pour comprendre leurs besoins, ce qui m’a permis de développer des compétences en communication et en gestion de relation avec des clients internes. Ce n’était pas naturel pour moi, mais j’ai appris à m’adapter et à aller à la rencontre des autres », explique-t-il.

🌍 Un parcours enrichi

Ces deux stages, ainsi que son trek au Népal, ont permis à Victor de compléter son parcours académique et d’acquérir de nouvelles expériences professionnelles.

Ces expériences m’ont apporté beaucoup de maturité. Elles m’ont permis de comprendre des aspects du travail que je n’aurais jamais imaginés auparavant. Cela m’a aussi conforté dans l’idée que je veux continuer à travailler dans le domaine de la Business Intelligence et de la gestion de projets.

Victor EPOUDRY

💡 Un conseil pour une année de césure réussie ?

« Foncez ! C’est une occasion unique de découvrir de nouveaux domaines, de voyager et de se découvrir soi-même. Si vous vous fixez des objectifs clairs et que vous vous investissez à fond, cette année peut vraiment être une période décisive pour votre avenir professionnel. »