Tristan GIAUFFRET

témoignage d’une ANNÉE DE CÉSURE

Tristan est originaire de Bar-le-Duc, en Meuse. Après un bac S au lycée Saint-Louis, il rejoint l’ENSGSI pour se lancer dans des études d’ingénierie. Mais à côté des cours, une autre passion l’anime : la guitare. C’est même une des raisons pour lesquelles il se fait connaître à l’école, en enchaînant les concerts.
Mais alors pourquoi une année de césure avant sa dernière année d’ingénieur ?

💭 « Je voulais prendre du temps pour moi »

La réflexion de Tristan concernant une année de césure est venue presque spontanément.
« Je ne voulais pas me lancer dans le monde du travail sans un vrai recul »
C’était l’opportunité de se donner du temps pour concrétiser ses projets personnels, notamment dans la musique. Il s’est aussi posé plusieurs questions sur sa place dans le monde et dans le monde professionnel.

📚 Un CDD d’un an à l’Université de Lorraine

Tristan a passé un an à l’Université de Lorraine, en tant qu’animateur qualité à la DAPEQ (Délégation d’Appui au Pilotage à la Qualité). Son rôle ? Mettre en place un label d’amélioration des services publics, une mission dans laquelle il a pu mettre en pratique ses compétences GSI.

« J’ai développé un wiki sur lequel je donnais des cours de qualité pour l’Université de Lorraine. J’ai aussi aidé à créer un tuto d’Evasys, une plateforme pour l’évaluation des enseignements. C’était nécessaire puisque chaque gestionnaire administratif devra faire des manipulations sur cette plateforme. Ce projet comprenait l’analyse des besoins et l’analyse des acteurs entre autres. »

Cette expérience lui a permis de contribuer à un projet de grande envergure, qui sera appliqué à toute l’université !

J’étais au centre du projet, j’ai donc acquis des compétences en animation de groupe. Il y avait un groupe pilote, composé des directeurs des composantes de l’Université, c’était à partir d’eux que je captais les informations. C’était un peu stressant au début, puis j’ai pris conscience que c’était des humains comme moi. Ça m’a permis de remettre en question les rapports hiérarchiques dans le bon sens parce qu’au lieu de me considérer comme ‘inférieur’, je me mettais d’égal à égal. C’est aussi quelque chose qu’on apprend à l’école donc c’était encore une fois une application concrète.

Tristan GIAUFFRET

🎶 Un passionné de musique

Mais Tristan ne s’est pas contenté de son activité professionnelle. Il a aussi consacré beaucoup de temps à la musique !
« J’ai vu cette année comme un moment pour expérimenter, pour acheter du matériel et apprendre à l’utiliser. La césure c’est un autre mode de pensée, où tu prends la vie avec légèreté. »

Pendant cette année, il a créé plusieurs compositions, fait des reprises et même travaillé sur un futur album avec son groupe Reflecting Todds (accompagné de Mathieu Debos, Axel Belbachir, Vianney Cambier, Felix Muel).
Si Tristan devait résumer son année de césure avec le nom d’un artiste ce serait Lou Reed de The Velvet Underground.
« Pour moi c’est un artiste qui a vraiment compris la musique et qui fait de la beauté avec de la mocheté. Sa discographie met en question le paradigme de la musique, de ‘tout ce qui est acceptable est accepté’ »

📖 Un temps pour la lecture

La césure, c’est aussi l’occasion de prendre un peu de distance et de se recentrer sur soi-même. Tristan a profité de son temps libre pour se plonger dans des livres qui ont nourri sa réflexion.
« La lecture m’a permis de développer ma pensée philosophique, de mieux comprendre ma place dans le monde. Ça m’a aussi totalement détaché des écrans »
Parmi ses lectures marquantes, il cite Les Chemins de la Liberté de Jean-Paul Sartre et Guerre et Paix de Tolstoï. Des œuvres qui l’ont amené à réfléchir profondément sur la liberté et sur ce qu’il peut apporter au monde.

🔄 Retour à l’ENSGSI : un regard neuf

Après cette année riche en apprentissage, Tristan revient à l’ENSGSI avec un nouveau regard.
« Je prends désormais les cours beaucoup plus au sérieux, car je réalise à quel point ce qu’on nous enseigne est applicable dans plein de domaines différents », explique-t-il.

🔍 Les enseignements de l’année de césure

Tristan résume son année de césure en trois notions : « Adultesse », « Remise en question », et « Temps ». Il a mûri, pris conscience de l’importance de la gestion du temps, et appris à se poser des questions essentielles sur son avenir.

Être ingénieur, ce n’est pas forcément travailler dans le privé. Cette année m’a ouvert les yeux sur l’impact qu’on peut avoir dans le secteur public, et c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup.

Tristan GIAUFFRET

🎯 Et pour l’avenir ?

Aujourd’hui, Tristan a trouvé son stage de fin d’études dans l’économie sociale et solidaire, où il pourra allier ses compétences à ses valeurs.
« La césure m’a permis d’avoir une expérience d’un an dans le domaine que j’étudie à l’ENGSI, une expérience avant de trouver ma mission de fin d’études. »

Et surtout, il espère pouvoir continuer sa passion pour la musique à côté.

💡 Message pour ceux qui hésitent à prendre une année de césure

« Si vous vous posez des questions sur votre place dans le monde, sur ce que vous voulez vraiment faire, foncez ! Une année de césure, c’est l’occasion de prendre du recul, d’apprendre, de se découvrir et de créer. Laissez-vous le temps. »