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Gestion des contrastes :

Pauline DUMAS

Informations

  • Diplôme

    Ingénieur ENSGSI - 3AI
  • Poste actuel

    Elève ingénieure en césure à Mayotte

Témoignage d’une année de césure.

Pauline DUMAS, 23 ans, originaire du sud de la France, a toujours été une personne assez aventurière. Après l’obtention de son bac S mention bien en 2018, elle a réalisé 1 an de prépa des INP à Nancy, puis s’est réorientée à l’ENSGSI. Avant de terminer son cursus d’ingénieur, elle a pris la décision de réaliser une année de césure. Et c’est à Mayotte, un département d’outre-mer, que Pauline a réalisé de nombreux projets.

🌍 Pourquoi Mayotte ? Un peu de hasard, beaucoup de volonté !

Au départ, pendant son Erasmus en Colombie à l’Université Nationale de Bogota, Pauline cherchait un service civique en France métropolitaine pour son année de césure. Mais à son retour, elle avait finalement ressenti le besoin de repartir. Elle a donc commencé à postuler un peu partout dans le monde : Népal, Inde, Amérique Latine… jusqu’à tomber sur des missions des Scouts et Guides de France à Mayotte, ainsi qu’au Burundi, au Kenya et en Équateur. Sans vraiment avoir de destination spécifique en tête, elle a postulé à toutes ces missions et c’est Mayotte qui lui a répondu en premier. C’est ainsi que son aventure commence !

«  Depuis que je suis en études supérieurs, je sais que je veux faire une année de césure. Et en voyant les promos d’avant partir, leur récit de ce qu’ils ont fait et tout, ça avait l’air trop bien  !  »

🌴 Le quotidien à Mayotte

Une fois arrivée à Mamoudzou, la capitale de Mayotte, Pauline a découvert un contexte particulier : Mayotte, bien qu’étant un département français, fait face à de nombreux défis sociaux, notamment la délinquance, la pauvreté et un sentiment de malaise chez les jeunes.

Le premier choc de Pauline en arrivant à Mayotte ? Le quartier dans lequel elle était hébergée. Les tensions étaient telles que, pendant ses premiers jours, elle pensait même revenir en France métropolitaine. Mais, au fil du temps, elle a appris à connaître les jeunes et à comprendre les enjeux sociaux qui se jouaient. Grâce à son service civique, elle a compris les raisons sous-jacentes des tensions et a su s’adapter à cet environnement difficile. Finalement, elle s’est bien intégrée et a fait de belles rencontres.

«  J’ai été très bien accueillie, dès que j’avais un problème tout le monde m’aidait. Par exemple, j’avais un scooter, j’avais une panne, je sortais dans la rue en demandant de l’aide et tout le quartier essayait de m’aider à le réparer. J’ai été super bien intégrée mais au début ça a été très compliqué de m’adapter.  »

Concernant son service civique, Pauline avait pour mission de développer le scoutisme sur l’île, une aventure qu’elle vivait en binôme avec un autre volontaire.  Leur rôle ? Organiser des formations pour les bénévoles, recruter de nouveaux membres et ouvrir un second groupe de scouts sur l’île (mission qu’ils ont réussi à accomplir  !).

Parallèlement à son service civique, Pauline enseignait la physique-chimie dans un lycée. La réalité scolaire à Mayotte est bien différente de celle qu’elle connaissait en métropole : les élèves sont souvent en retard dans leur parcours scolaire, mais sont très respectueux de leurs professeurs, conscients de la chance qu’ils ont d’avoir accès à l’éducation.

Le premier jour quand je me suis retrouvée face à 30 élèves, c’était un peu compliqué. Personne ne m’avait jamais expliqué la gestion de classe donc j’ai fait comme je pouvais. Au final ça s’est super bien passé, ils étaient très respectueux. Par contre, ils ne pouvaient pas faire de travail à la maison parce qu’ils n’avaient pas d’électricité, ils n’avaient pas de wifi, c’était compliqué. Ils se levaient à 4h du matin pour aller en classe, ils rentraient à 19h et ils étaient aussi impactés par les violences qui se passaient sur l’île. 

Pauline DUMAS

📚 Des moments marquants : BAFA, bac et rattrapages

Un des moments les plus marquants pour Pauline fut le dernier jour de la session BAFA. Elle a formé une vingtaine de jeunes de 18 à 35 ans, et c’est lors des résultats que l’émotion est montée. Les jeunes lui ont confié que personne ne leur avait jamais dit qu’il était fier d’eux. Ces mots ont profondément touché Pauline, renforçant son sentiment d’avoir fait une réelle différence.

Un autre moment marquant fut lorsqu’elle a été en charge des rattrapages du bac  !
«  J’ai corrigé les copies du bac et j’ai fait passer les rattrapages, c’était rigolo de se retrouver de l’autre côté.  Certains élèves de première et terminale avaient mon âge parce qu’ils mentaient sur les cartes d’identité pour pouvoir aller à l’école, c’était un peu perturbant. »

🌍 Voyages autour de Mayotte : de La Réunion aux Comores

Après son travail et son service civique, Pauline a pris le temps de voyager et découvrir les îles alentours.

Elle a d’abord visité La Réunion, une autre île française où elle a retrouvé Maxime, un ami de l’ENSGSI. Ensemble, ils ont parcouru l’île, fait des randonnées et profité de la beauté des paysages.

Ensuite, elle s’est envolée pour Madagascar, où elle a testé le kitesurf pour la première fois et est devenue une véritable fan de ce sport. Elle a adoré l’accueil des Malgaches et a eu la chance de découvrir la culture locale en étant accompagnée par des jeunes de là-bas.

Enfin, Pauline a visité les Comores, un archipel situé à seulement 3 heures de bateau de Mayotte. Un endroit moins connu mais d’une beauté impressionnante, avec des plages paradisiaques et une population accueillante. Là-bas, le temps d’une journée, Pauline a retrouvé Maëlle, étudiante au GSI et actuellement en césure.

A Mayotte, j’ai fait beaucoup de sortie bateau parce que c’est une île qui est entourée par un lagon qui est magnifique. Je nageais avec les tortues dès que j’allais dans l’eau, avec les raies mantas et j’ai vu pleins de coraux.

Pauline DUMAS

💬 Le retour en France : difficile mais nécessaire

Après un an d’aventures à Mayotte, Pauline a dû rentrer en France pour reprendre ses études. Le retour a été un peu difficile pour elle. Après une année aussi intense, elle s’est retrouvée à reprendre le rythme des études à Nancy, ce qui n’a pas été facile. Mais elle est bien entourée, et retrouve ses amis, eux aussi revenus d’une année de césure. Ensemble, ils se soutiennent et partagent leurs vécus.

Si Pauline devait résumer son année de césure en trois mots elle dirait  : découverte, rencontres et tortues  !

🎯 Quel avenir après cette année inoubliable ?

Pauline ressort grandie de son expérience. Elle a beaucoup appris sur elle-même, sur le monde, et a même éclairci ses projets professionnels. Le contact avec les élèves à Mayotte et l’enseignement en général lui ont donné envie de devenir prof, avec une préférence pour les maths. Pauline se dit aussi qu’elle pourrait retourner à Mayotte, mais cette fois-ci, en tant qu’enseignante, pour quelques années.

💡 Le conseil de Pauline pour une année de césure réussie

«  Foncez ! Osez partir, même si le retour peut être difficile. Cette année de césure vous permet de découvrir un autre monde et de rencontrer des gens incroyables. Ne laissez pas la peur du retour vous freiner. Découvrez, apprenez, vivez pleinement !  »

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pauline.dumas7@etu.univ-lorraine.fr

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