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Mathéo FLEUROT, témoignage d’une année de césure

Informations

  • Diplôme

    Ingénieur ENSGSI - 3AI
  • Poste actuel

    Elève ingénieur

témoignage d’une ANNÉE DE CÉSURE

Originaire des Vosges, Mathéo a passé son bac scientifique avec une option physique-chimie et a obtenu la mention bien. Ne sachant pas trop vers où se tourner, il a opté pour une école généraliste avec une prépa intégrée  : l’ENSGSI.

Rapidement, Mathéo se rend compte qu’il veut partir, explorer. À la sortie du lycée, il songe à faire une année de césure, mais on le freine un peu, le mettant en garde sur le retour à l’école après une telle pause.

Les années s’enchaînent, mais le rêve de voyager ne le quitte pas.  Alors voilà, avant sa dernière année d’ingénieur, Mathéo a réalisé une année de césure. Pour Mathéo cette année, c’était un an pour expérimenter, se découvrir, et surtout vivre des expériences sans contraintes.

🚗 Road trip et immersion en Slovénie

Mathéo commence son année de césure par un road trip avec des amis, direction le Monténégro. La voiture est une vieille Volkswagen, et l’aventure se transforme en péripétie mécanique, mais ce n’est pas grave : le but c’était de vivre l’instant, et ça, il a réussi à le faire.

Avec ses amis, Mathéo est passé par l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie, et la Croatie. Et même si la destination finale n’a pas été atteinte à cause d’un problème de moteur, ces quinze jours sont restés gravés dans sa mémoire.

Mais la vraie immersion commence lorsqu’il retourne une seconde fois en Slovénie. Là-bas, Mathéo travaille dans une ferme en échange de logement et nourriture. Il découvre le quotidien d’une famille binationale, slovéno-italienne, qui l’accueille à bras ouverts. En plus de découvrir la culture locale et la langue anglaise, il apprend à s’occuper des chèvres, à faire du fromage, à gérer un petit marché… Une expérience inoubliable qu’il qualifie comme le « meilleur voyage de sa vie ».

J’ai été très bien accueilli. J’étais en immersion totale dans la famille et je voyais vraiment la vraie vie des personnes. J’étais avec eux pour les repas de famille, les dimanches on allait chez les grands-parents, chez les amis. C’est le meilleur voyage de ma vie, il y a eu beaucoup d’émotions, on a créé des liens. Aujourd’hui, je considère l’homme qui m’a accueilli comme mon tonton.

Mathéo FLEUROT

Mathéo ne devait rester que quelques semaines en Slovénie, mais le courant est si bien passé avec la famille qui l’a accueilli qu’il est resté 3 mois entiers  ! Mais Mathéo, toujours animé par ce besoin de découverte, choisit finalement de partir, par peur de passer à côté d’autres expériences.

«  La ferme était une petite structure. La famille avait 2-3 logements et accueillait quelques personnes en Airbnb. Il y avait aussi une quarantaine de chèvres, on faisait la traite sur une vingtaine d’entre elles et on faisait des fromages, des yaourts et cetera qu’on allait vendre au marché 3 fois par semaine. On avait aussi une petite restauration et on cuisinait quelques produits de la ferme. C’était vraiment la première fois que je touchais à ce milieu  !  »

🗺️ Portugal, Italie : toujours plus d’expériences, toujours plus de rencontres

Après la Slovénie, Mathéo se lance dans de nouvelles aventures : un mois au Portugal et un autre en Italie.

Le Portugal, c’était une immersion dans un cadre de permaculture avec une famille binationale. C’était l’occasion pour lui de découvrir une autre manière de vivre, loin des systèmes traditionnels, tout en continuant d’enrichir ses compétences en jardinage et gestion des ressources naturelles.

J’ai fait tous mes trajets de césure en bus par convictions écologiques, c’était parfois très long. Quand je suis allé au Portugal, j’ai encore une fois était accueilli dans une maison binationale, la femme était égyptienne et travaillait dans la médecine chinoise, et son mari venait d’Afrique du sud et avait la nationalité allemande ; lui était prof de permaculture. Ils vivaient un peu hors système, autonomie alimentaire par exemple… Je les ai accompagnés pendant 1 mois, c’était très cool

Mathéo FLEUROT

En Italie, il se retrouve dans les Pouilles, où il partage son quotidien avec un italien et deux autres françaises. Là-bas, il est plongé dans l’entretien d’espaces verts et de terrains de grande taille. Ce qui le marque le plus, c’est la passion des Italiens pour la nourriture. Chaque repas était un moment très important.

«  Tous les soirs, on passait minimum 2h à faire à manger, en musique, avec un peu de vin. Il y avait une entrée, des aliments qu’on faisait frire , toujours un plat de pâtes, ensuite il y avait le plat et enfin le dessert. Tous les soirs on mangeait beaucoup.  »

La vie en Italie, hors saison touristique, lui a permis de découvrir les villes italiennes, vides de touristes, offrant de vrais paysages de cartes postales.

🇫🇷 Réflexion, découvertes et retour en France

Au fur et à mesure de ses voyages, Mathéo apprend beaucoup sur lui-même et sur les autres. Il constate qu’en étant ouvert à l’imprévu et en se permettant de tester des choses, on peut se créer une année sur-mesure. Sa césure est un mélange d’improvisation, de découvertes culturelles, et d’expériences de vie.

« J’ai choisi tous ces pays à l’improviste, ça dépendait des annonces qui tombaient sur le site, des messages que j’envoyais. Quand j’avais une réponse et un feu vert, j’y allais. Je pouvais avoir le oui le lundi et partir le mercredi, un peu du tacotac. Improvisation totale. »

Une fois rentré, il prend le temps de profiter de la France, explore davantage les Vosges et s’attaque à de nouvelles aventures avec des amis : randonnées, longues traversées, et même semi-marathon à Nancy.

« Cette année m’a prouvé qu’on peut faire ce qu’on veut si on se donne les moyens ».

💭 Leçon de vie : expérimenter, oser, et surtout, profiter

Pour Mathéo, cette césure a été une période d’expérimentation. Chaque pays, chaque expérience l’a amené à mieux se connaître et à comprendre qu’il n’y a pas forcément besoin de beaucoup d’argent pour partir et découvrir de nouvelles cultures.

Le retour à l’ENSGSI est apprécié par Mathéo : «  Je suis content de retrouver un cadre, un rythme parce qu’en quelque sorte, les weekends n’ont plus de goût quand on est en weekend toute la semaine. On apprécie mieux les moments de calmes quand on a des moments de bruit avant  »

Mathéo termine en disant «  Faites une année de césure à votre manière, testez, amusez-vous, et ne vous mettez pas trop de pression. Vous avez le droit de vous tromper et c’est même conseillé  », voilà son conseil.

CONTACT

Contactez-le via

matheo.fleurot9@etu.univ-lorraine.fr

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Lycée La Haie Griselle à Gérardmer

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