Jérémy ALHON

Témoignage d’une mobilité internationale.

Voyageons en Argentine avec Jérémy ALHON, étudiant en 2AI à l’ENSGSI !

🧐 Quel est son parcours scolaire ?

Jérémy ALHON, 24 ans, est étudiant en 2AI à l’ENSGSI. Son parcours scolaire, qu’il qualifie lui-même de « chaotique », l’a mené du bac S en classe prépa puis en DUT Génie Civil, avant de rejoindre l’ENSGSI en 2020.

😲 Pourquoi avoir choisi l’Argentine pour son ERASMUS ?

Pour son semestre international, Jérémy a choisi de partir à Mendoza, en Argentine, une ville située au nord-ouest du pays, proche de la frontière chilienne. C’est à l’Universidad Nacional de Cuyo (UNCuyo) qu’il a poursuivi son semestre d’études.

J’ai choisi l’Argentine d’abord pour les raisons typiques qu’un européen trouve à partir en Amérique Latine : les voyages, découvrir une culture totalement différente de la culture européenne, parler espagnol, se faire des potes argentins, etc. Ensuite pour des raisons plus personnelles : mes parents habitent à Nancy donc je vis ici depuis 24 ans. Je ressentais l’envie de partir loin pour sortir totalement de ma bulle sociale pendant un certain temps.

Jérémy ALHON

Sur place, il découvre une ville relativement sûre, marquée par une architecture assez moderne due à un violent séisme en 1861, mais entourée de paysages naturels impressionnants. Côté logement, il partageait une maison avec cinq autres Français, malgré une volonté initiale de vivre avec des Argentins qui s’est avéré compliqué : « Ils vivent tous chez leurs parents. »

🤔 Comment s’est passée son intégration ?

L’intégration à l’université n’a pas été évidente : « On arrive au milieu de l’année, les groupes sont déjà formés depuis plusieurs mois au sein de l’université… Et surtout nous n’avons pas du tout le même rythme de vie que les étudiants argentins : nous n’avons cours que du lundi au mercredi alors qu’eux ont cours toute la semaine. »

Mais Jérémy a su tisser des liens ailleurs : « Il y a eu quelques soirées pour les étudiants étrangers mais la plupart étaient français donc je n’y voyais pas vraiment d’intérêt. J’ai donc fait le choix de rencontrer des Argentins en dehors de l’université. »

🗨️ A-t-il fait face à des barrières linguistiques ?

La barrière linguistique s’est faite sentir, particulièrement dans le cadre académique :

J’ai eu un peu de mal avec la langue durant les 2-3 premières semaines mais ça ne m’a pas freiné. Pour les cours en revanche, j’ai trouvé ça vraiment compliqué. Je ressentais la barrière de la langue et je galérais à suivre les cours et à les travailler chez moi.

Jérémy ALHON

Cela étant dit, son espagnol s’est tout de même nettement amélioré dans la vie quotidienne !

😯Y a-t-il de grandes différences culturelles ?

« Tout dépend de l’endroit où l’on va dans le pays. Si on va à Buenos Aires on pourrait se croire à Paris, et le nord de la Patagonie ressemble à la Suisse. À Mendoza on ressent déjà des différences au niveau de l’architecture, mais le train de vie des gens est semblable à ce qu’on a en France. Ce qui change vraiment c’est qu’on vit dans une ville au milieu du désert. »

Il y a aussi un rapport au temps plus flexible : « par exemple pas mal d’étudiants arrivaient en retard en cours et c’était normal.»

Mais ce qui a vraiment marqué culturellement Jeremy, c’est le nord-ouest du pays : « C’est vraiment l’Argentine comme on l’imagine dans les films, avec une forte influence indigène et une importance des traditions locales (et les plus beaux paysages du pays selon moi). »

🏫 Et en ce qui concerne le système éducatif ?

Le système éducatif argentin diffère du système français. Tout d’abord, les emplois du temps sont différents de ceux que l’on trouve en France, les cours sont de 14h à 21h. Ensuite, un taux d’absentéisme est autorisé, compris entre 20 et 25% selon les modules. Il y a moins de travaux pratiques et TD qu’en France et beaucoup de QCM à faire à la maison pour travailler les cours.

La plus grosse différence est sur la manière de passer les examens : ce sont très souvent des oraux et pour chaque module, il y a des sessions d’examen d’environ un mois avec 3 dates (on peut choisir les dates, revenir à la date suivante si on a raté le premier, etc.). Si on a raté la première session fin novembre, il y en a une autre mi-février, puis une autre fin mars. Ils n’ont donc pas vraiment de rattrapages comme on a en France.

Jérémy ALHON

💸 Quel est le coût de la vie en Argentine ?

Le coût de la vie en Argentine dépend de la période parce que l’inflation bouge souvent là-bas. « Pour ma part la vie coutait environ 400€/mois hors loisirs, mais pour Robin et Marceau qui sont partis l’année d’avant, c’était presque moitié moins cher. »

🤩 Quels sont les moments mémorables de sa mobilité ?

Jeremy a vécu tellement de moments mémorables en Argentine qu’il a du mal à nous présenter un classement !
« A Mendoza, dur à dire parce qu’on n’est pas du tout dans notre zone de confort donc tout est marquant, mais je dirais que c’est le jour où j’ai organisé un asado (barbecue typique du pays) dans notre maison avec une dizaine d’Argentins, c’était très drôle à vivre ! »
Côté universitaire, Jeremy a eu oral de 40 minutes à présenter devant une promo de 100 personnes, en espagnol bien sûr ! « C’était une expérience assez intense. »
Ensuite pour les voyages et visites : « c’est impossible à dire, tout est génial à découvrir. »

💡Quel conseil donnerait-il aux prochains étudiants en mobilité internationale ?

Son conseil aux futurs partants ?

C’est très bateau mais je leur dirais déjà de le faire sans hésiter parce qu’on en apprend vraiment beaucoup sur soi. Et de vivre le maximum d’expériences parce qu’on est très nostalgique quand on rentre…

Jérémy ALHON